
En coulisse
« The Mandalorian », saison 2 : « Chapitre 11 : L'Héritière »
par Luca Fontana
La mission est claire : Mando et Baby Yoda doivent se rendre sur Corvus. Là, ils devraient trouver Ahsoka Tano, une Jedi. Mais d'abord ils doivent faire un atterrissage forcé sur Nevarro, où ils découvrent des machinations qui menacent la galaxie entière.
Avant toute chose : je vais parler de l'épisode passé. Il y aura donc des spoilers ! Avant de continuer, regardez d'abord The Mandalorian – Chapter 12: The Siege (Le Siège).
Trois des huit chapitres de The Mandalorian sont terminés. Et la mission de Din Djarin (Pedro Pascal) reste la même : ramener l'Enfant, « Baby Yoda », chez les siens, les Jedi. Sur la lune Trask, Djarin a appris où trouver une Jedi. Sa source : l'héritère du trône mandalorien Bo-Katan Kryze. La nouvelle destination de Djarin : la planète forestière Corvus.
Cependant, Djarin, le Mando ne va pas loin avec son Razor Crest. Les dégâts provenant encore du combat avec les pilotes d'X-Wing de la Nouvelle République sont trop importants. Mando cherche de l'aide sur Nevarro, où ils retrouvent deux anciennes connaissances. Et puis ils découvrent un complot qui menace la galaxie entière.
Voici les meilleurs moments WTF et les easter eggs de la série.
Nous commençons à connaître la formule. Le Mandalorien, dans sa quête à travers la galaxie, rencontre de vieux amis et ennemis. « Ah, c'est le gars de cet épisode de la première saison, qui a fait machin chose avec les trucs des sables sur Bimmbadabimm. » Une telle chose se produit toujours. On dirait bien que la galaxie est petite.
La série peut continuer comme ça.
Je sais, je sais. J'entends les sceptiques : « Manque d'idées ! » et « Ils ne peuvent pas faire quelque chose de nouveau ? ». Mais j'aime quand The Mandalorian se réfère à elle-même. Ou, comme je l'ai déjà dit, développe sa propre mythologie. The Mandalorian se situe dans l'univers Star Wars ; cela est indégniable. Des Stormtroopers par ci, le casque mandalorien de Din Djarin par là, et le plus important : bébé Yoda.
Cependant, pour que « The Mandalorian » fonctionne réellement de manière autonome, il lui faut un certain degré d'autoréférence. Les personnages présentés doivent être suffisamment importants et passionnants pour les faire entrer dans les épisodes suivants. Pour nous, téléspectateurs, cela devrait être comme un « retour à la maison ». Et de toute façon, tout ne doit pas toujours tourner autour de la famille Skywalker.
Je suis donc heureux de revoir l'amie rebelle de Mando Carasynthia Dune et son ex-donneur d'ordre mercenaire Greef Karga, joués par Carl Weathers, qui est aussi le réalisateur de l'épisode.
Et n'oublions pas Mythrol, le tout premier butin de Mando dans le premier chapitre de la première saison – le chapitre est aussi appelé The Mandalorian – que Mando a pris sur la planète de glace Maldo Kreis, gelé dans la carbonite et échangé avec Greef Karga contre du flan Calamari ; ces flans avec lesquels Mando a payé les Quarren – ne faites jamais confiance à un Quarren – sur Trask dans le dernier chapitre L'Héritière, qui aurait dû le conduire à un clan mandalorien, mais qui...
Bref ; vous l'aurez compris, j'adore ça.
Je ne sais pas exactement pour quelle raison la scène est là, ou ce qu'elle apporte à l'histoire. Tout ce que je sais, c'est que Baby Yoda va à l'école le temps d'un épisode et que c'est l'une des meilleures choses que Star Wars ait jamais montrées. Au moins, il n'extermine pas d'hommes-poissons, ce qui énerverait à nouveau les fans.
Au fait, The Mandalorian présente la meilleure chose depuis le lait bleu : les macarons bleus.
Dank Farrik. Non ce n'est pas un nom, un lieu ou une personne. Du moins, pas que je sache. C'est une sorte de juron. Un peu comme, « Merde ! ». Après tout, dans la galaxie lointaine, très lointaine, on ne dit pas de gros mots. On dit « Dank Farrik ».
Dank Farrik.
Je mentionne cela, car jusqu'à présent, cette expression est revenue dans les quatre chapitres et que je n'en reviens pas à quel point elle est ridicule.
Allez tous vous faire dank farriker !
La mission de la semaine : un dernier vestige de l'Empire cause des ennuis. Une ancienne base impériale, à l'extérieur de la ville, où Greef et le Marshal Carasynthia assurent aujourd'hui le maintien de l'ordre. La base elle-même aurait existé depuis le début de l'Empire, mais elle n'a toujours pas été complètement fermée. Une épine dans le pied de Carasynthia et Greef.
Mais le danger n'est pas la petite équipe qui gère encore la base, mais plutôt les armes et les véhicules qui y sont encore stockés et qui pourraient tomber entre les mains de pilleurs. S'ils venaient à fournir le marché noir, le chaos et la violence régneraient à nouveau sur Navarre.
La base s'avère être un laboratoire. Dans des conteneurs plein de bacta, des extraterrestres apparemment sans vie flottent. On dirait bien que les expériences génétiques étaient à l'ordre du jour. Ou le sont encore : un enregistrement d'archives datant de trois jours montre Pershing, le scientifique servant l'empire de Chapitre 3 : Le Péché.
Il parle des tentatives ratées, des conséquences catastrophiques, de transfusions de sang rejetées par les sujets après 14 jours, et du manque de sang de remplacement, puisque seul le sang du donneur aurait des valeurs M – probablement pour midi-chlorien – suffisamment élevées. Pershing parle de l'Enfant.
Laçons-nous dans des spéculations. Assistons-nous ici aux prémices des tentatives de clonage de l'Empereur ? Après tout, il a créé le Suprême Leader Snoke, qui à son tour est à l'origine de la fondation du Premier Ordre, le groupe succédant à la dictature de l'Empire galactique.
Cela n'a pas l'air si tiré par les cheveux, surtout si l'on considère ce que le pilote d'X-Wing Carson Teva dit à la fin de l'épisode.
Les deux dernières scènes. Carson tente de rallier Carasynthia, l'ex-rebelle, à la cause de la Nouvelle République. Elle refuse pour l'instant. Mais Carson est déterminé et va persévérer. Il se passe quelque chose en Bordure extérieure. Dans les mondes du Noyau, on ne croit pas à de telles chimères. Mais Carson sent que des temps sombres arrivent.
Changement de scène. Un croiseur impérial traverse l'image comme en 1977 dans Star Wars - Episode IV : Un nouvel espoir. Un officier impérial parle par hologramme à l'un des mécaniciens qui a rapiécé le Razor Crest. Le vaisseau serait maintenant équipé d'un dispositif de traçage. L'officier semble satisfait et promet au mécanicien qu'il recevra une grosse récompense dans la « nouvelle ère ».
Une fois encore : une nouvelle ère. Que l'on me dank farrikte s'il ne parle pas du Premier Ordre, surtout après le discours de Carson. Tout ce que nous savons, c'est qu'elle a été refondée après la grande défaite de la bataille de Jakku à partir de vestiges de l'Empire Galactique dans les Régions Inconnues, à l'abri et loin de la sphère d'influence de la Nouvelle République jusqu'au jour où le Premier Ordre a été assez grand pour plonger la galaxie dans une nouvelle guerre.
Et puis arrive la dernière scène avec Moff Gideon. Il se tient admirablement devant... eh bien, on ne peut pas vraiment voir devant quoi se tient Moff. Probablement des Stormtroopers génétiquement modifiés. Peut-être élevés avec le sang de l'Enfant. Je n'arrive pas vraiment à m'imaginer ce que cela apporterait aux Stormtroopers, mais Gideon, lui, est impatient de se lancer à la poursuite du Razor Crest.
Qui sait, peut-être que lors du prochain épisode Ahsoka Tano affrontera des Stormtroopers génétiquement modifiés.
Nouvelle semaine, nouvel épisode et Luca est toujours heureux. Ok, le Chapitre 12 Le Siège de Carl Weathers, ne peut pas tout à fait maintenir le niveau élevé du chapitre précédent. Surtout pas au début.
En fait, j'espérais enfin voir la grande performance d'Ahsoka Tano. Puis la scène – certes mignonne – avec Mando et bébé Yoda qui tentent de réparer leur vaisseau. Suivi de près par la conclusion : on n'y arrivera pas, il faut atterrir quelque part et trouver de l'aide.
« Ok, on est reparti pour un épisode de remplissage », ai-je alors murmuré.
L'épisode de remplissage est très long et très remplissant. Mando rencontre ses amis, explique que le navire doit être réparé, et Greef dit un truc du genre « Je peux le faire, mais cela prendra du temps, en attendant tu peux me donner un coup de main pour un petit problème. » La formule typique de The Mandalorian.
Les choses deviennent intéressantes quand les troupes réalisent que la base impériale n'est pas une simple base, mais un laboratoire. Le suprême leader Snoke me vient à l'esprit. Le Premier Ordre. Ou peut-être même l'Empereur lui-même ? Avait-il besoin du sang de Bébé Yoda pour préserver son corps meurtri ? Soudain, il ne s'agit plus d'une aventure locale à la Chapitre 9, Le Marshal, mais de la galaxie entière.
L'épisode de remplissage est oublié.
Ce qui suit est une course-poursuite à la mise en scène grandiose avec des TIE Fighters et des Stormtroopers, qui atteignent aussi leur cible de temps en temps. Mais Carl Weathers ne se retient pas. Il laisse les Stormtroopers s'écraser brutalement entre les chars et la paroi rocheuse ou se faire déchirer en morceaux dans une explosion laser. Bien. Star Wars a toujours eu tendance à être un peu brutal de temps en temps. Disney n'a pas besoin de prendre des pincettes avec moi. Et heureusement, ils ne le font pas,
ou du moins pas dans cet épisode.
Vous avez aimé cet épisode ? Ai-je oublié des easter eggs ? Écrivez-le dans les commentaires. Vendredi prochain, nous poursuivrons avec le Chapitre 13. Je veux enfin voir Ahsoka Tano.
Vivre des aventures et faire du sport dans la nature et me pousser jusqu’à ce que les battements du cœur deviennent mon rythme – voilà ma zone de confort. Je profite aussi des moments de calme avec un bon livre sur des intrigues dangereuses et des assassins de roi. Parfois, je m’exalte de musiques de film durant plusieurs minutes. Cela est certainement dû à ma passion pour le cinéma. Ce que j’ai toujours voulu dire: «Je s’appelle Groot.»