
Guide
Ce que la 4K crop, les vidéos boueuses et la surchauffe ont en commun
par David Lee
Quelle est l’utilité d’un taux de rafraîchissement plus élevé ? Est-ce toujours la meilleure option ? Je vous donne quelques informations essentielles ci-dessous.
Le taux de rafraîchissement correspond au nombre d’images par seconde enregistrées et lues dans une vidéo. La fonction vidéo de votre appareil photo est dotée d’au moins l’une des options suivantes :
Un débutant se posera la question suivante : quelle option dois-je choisir ? Est-ce vraiment important ?
En principe, un taux de rafraîchissement plus élevé produit une plus grande quantité de données et remplit plus rapidement la carte mémoire. Davantage de données doivent être traitées en temps réel, et l’appareil photo chauffe plus vite, ce qui peut diminuer le temps d’enregistrement. En règle générale, plus le taux de rafraîchissement est élevé, moins vous avez de temps pour enregistrer votre vidéo.
Beaucoup d’appareils photo possèdent des taux de rafraîchissement élevés, mais de piètre qualité, car le volume de données à produire, traiter et enregistrer pour obtenir un bon résultat serait trop élevé. Par exemple, l’option à 60 fps n'existe parfois qu’en Full HD, mais pas en UHD.
Et les fabricants n’informent pas forcément les consommateurs de cette moindre qualité. S’ils proposent un Full HD à 120 fps, la qualité d’images n’est pas la même qu’un Full HD à 30 fps. À des taux si élevés, le capteur ne peut même pas lire toutes les données produites, ce qui donne une image assez floue. Pourtant, il s’agit du Full HD dans les deux cas.
Plus le taux de rafraîchissement est élevé, plus le temps de pose est limité. À 100 fps, il ne peut dépasser 1/100 seconde. Cela peut aussi réduire la qualité d’image, car la sensibilité ISO doit être augmentée, ou l’image éclaircie par la suite.
En bref, plus ne veut pas forcément dire mieux. Les taux de rafraîchissement élevés ont plusieurs inconvénients ; ils ne devraient être employés que si c'est vraiment nécessaire.
Mais quand est-ce le cas ?
L’œil humain perçoit déjà 24 fps comme un enchaînement de mouvements fluide. Les films sont d’ailleurs principalement filmés à 24 fps. Des taux de rafraîchissement plus bas suffisent pour les entretiens et les scènes assez statiques.
On choisit généralement des taux de rafraîchissement de 50 fps et supérieurs pour les ralentir par la suite. En effet, on peut réduire 50 fps de moitié tout en percevant encore un enchaînement de mouvements fluide. Or ce n’est pas le cas des fps inférieurs.
Par exemple, j’enregistre autant que possible les vidéos prises avec mon drone à 50 fps. Comme je ne suis pas un pro du pilotage, mon drone a tendance à basculer trop rapidement, ce qui m’oblige à ralentir mes films au montage. Ou bien j’adapte légèrement la vitesse pour faire jouer une scène au rythme de la musique.
Une prise de vue à 100 ou 120 images par seconde permet de ralentir quatre fois l’image. Choisissez toujours des taux de rafraîchissement supérieurs lorsque vous filmez des scènes d’action que vous voudrez jouer au ralenti par la suite.
Vous avez sûrement compris quand choisir 30 ou 120 fps. Mais qu’est-ce qui distingue 24, 25 et 30 fps ? Voyez-vous des différences ?
On recommande d’associer des taux de rafraîchissement qui sont des multiples les uns des autres. Donc :
La raison : lorsque vous montez une vidéo, celle-ci possède un taux de rafraîchissement précis, défini au début de la prise de vue. Si une séquence n’a pas le même taux de rafraîchissement que les autres, le logiciel de montage le convertit. Convertir 50 fps en 25 fps est facile : le logiciel ignore une image sur deux, et le tour est joué. Mais convertir 30 fps en 25 fps reviendrait à ignorer une image sur six, ce qui voudrait dire que les mouvements de la sixième image seraient toujours légèrement plus rapides que les cinq précédentes. Ces différences peuvent être visibles, selon la scène en question.
Mais rassurez-vous, la situation n’est pas aussi dramatique qu’on la présente souvent, car les logiciels de montage modernes ont recours à de meilleures méthodes de conversion que la simple suppression d’images. Si le taux de rafraîchissement du matériel à disposition doit être modifié, ils recalculent chaque image. Le rendu prend plus de temps, mais les résultats devraient être acceptables pour les mouvements réguliers. Vous pouvez toujours ralentir la vitesse dans votre éditeur de vidéos de manière irrégulière – en utilisant un facteur de 1,417, par exemple – mais le logiciel doit pouvoir effectuer des conversions complexes avec 50 fps. En bref, ne soyez pas étonné si vous devez parfois mélanger deux clips qui ne sont pas des multiples l’un de l’autre.
Mon intéret pour l'informatique et l'écriture m'a mené relativement tôt (2000) au journalisme technique. Comment utiliser la technologie sans se faire soi-même utiliser m'intéresse. Dans mon temps libre, j'aime faire de la musique où je compense mon talent moyen avec une passion immense.