
Test de produit
Évaluation: laissez-vous enchanter par «Zelda: Breath of the Wild»
par Philipp Rüegg
Le nouveau jeu de tir d'Ubisoft est une épée à double tranchant. Les influences d'autres célèbres marques du studio sont incontestables. Tous les plans ne fonctionnent pas toujours de la même façon et si vous jouez seul, encore beaucoup moins que si vous jouez avec des amis.
«Est-ce vraiment nécessaire?» Après avoir passé d'innombrables heures au sein des fantastiques jeux [«Horizon Zero Dawn»] (https://www.digitec.ch/fr/page/horizon-Zero-Dawn-dieses-Spiel-Vergesst-Ihr-nicht-so-schnell-3764) et [«Zelda Breath of the Wild»] (https://www.digitec.ch/fr/page/Review-Lasst-euch-von-Zelda-Breath-of-the-Wild-verzaubern-3848), je ne suis pas à la recherche d'un autre jeu de tir générique. Non pas que je sois contre, bien au contraire, mais je suis simplement un peu gâté et saturé des jeux openworld. Parce que le nouveau jeu d'Ubisoft s'appuie lui aussi sur un immense monde de jeu ouvert. La Bolivie pour être exact. Malgré mon scepticisme initial, je me suis tout de même amusé en jouant à «Tom Clancy's Ghost Recon Wildlands». Mais cela est essentiellement dû à mes amis. «Ghost Recon Wildlands» a beaucoup de potentiel, mais vous devez en tirer parti vous-mêmes. Commençons par les aspects négatifs.
Le principe de jeu de «Wildlands» peut être défini par les éléments suivants: collectionner et tirer à tour de bras. Le jeu offre une histoire et différentes missions majeures et secondaires. Elles ne diffèrent toutefois, dans l'exécution, presque que par leur portée. Vous voyagez à pied, en jeep, en hélicoptère ou en avion d'un endroit à un autre, recueillez des ressources et des améliorations et tirez sur tout ce qui bouge, à l'exception des civils. Vous obtenez par la suite des commentaires sympas de vos camarades, tels que «Fuckface» «Fuckstick» ou «Shitballs».
En tant qu'unité spéciale américaine, vous jouez les juges et bourreaux, dans une Bolivie contaminée par la drogue et le trafic d'armes. Dans la lutte contre le cartel de Santa Blanca, vous faites partie d'une équipe de quatre. Trois camarades contrôlés par l'ordinateur vous accompagnent, quand vous jouez seul.
L'histoire n'intéresse personne et les dialogues de votre troupe ne pourraient guère être plus infantiles. D'une part, ils regorgent d'obscénités – voir ci-dessus – tellement mal placées, qu'elles deviennent trop lourdes, même pour moi qui apprécie le langage vulgaire. Les répliques ne correspondent par ailleurs pas au reste du jeu, qui se prend beaucoup trop au sérieux. «Wildlands» aurait ici pu se débarrasser d'une grosse tranche de «Just Cause 3».
Les personnages ont d'ailleurs toujours les mêmes conversations. Si je cache un émetteur dans une caisse, je n'ai pas besoin d'entendre à chaque fois que les rebelles pourront ensuite la récupérer. Exactement dans ces termes! Et il y a vraiment beaucoup de ces caisses et barils à ramasser. Si vous jouez avec des amis, chacun devra, soit dit en passant, installer sa propre station pour recueillir les ressources. Cela signifie que vous êtes debout autour d'une caisse comme quatre idiots, en attendant votre tour. C'était déjà super énervant dans «The Division» pendant la préparation au combat.
Les quêtes ont habituellement toutes la même fin. Il y a quelque chose que vous voulez ou quelqu'un que vous devez interroger. Alors vous filez au plus vite, réduisez à zéro toute sorte de résistance et prenez ce dont vous avez besoin. Il est presque plus facile de se déplacer avec une équipe contrôlée par l'ordinateur qu'avec de vrais joueurs. Vous pouvez, grâce à des fonctions telles que Sync Shot, charger vos coéquipiers d'éliminer les adversaires. L'intelligence artificielle frappe toujours dans le mille. Cela vous permet d'anéantir une base entière en un clin d'œil.
C'est presque amusant quand vous rencontrez des civils lors d'une infiltration. Aucun d'entre eux n'aurait l'idée géniale d'informer quelqu'un qu'il y a justement quatre Yankees lourdement armés qui se faufilent dans l'entrepôt. Ils se contentent, légèrement surpris, de jeter un bref coup d’œil ou vous ignorent complètement. Il semble par ailleurs que le clonage soit déjà très avancé en Bolivie. Parce que les adversaires sont presque tous identiques.
Bon, on arrête de se plaindre. Réjouissez-vous, si vous n'avez pas encore perdu l'envie: «Ghost Recon Wildlands» a également ses bons côtés et, selon comment vous jouez, ils en font un passe-temps très divertissant.
Les grands mondes de jeu ouvert ne sont a priori rien de nouveau. Ubisoft en connaît un rayon. Cela fait bien longtemps que c'est un incontournable pour tout développeur de jeu. Le monde de «Wildlands» m'a néanmoins surpris. Étant donné le nombre de moyens de locomotion, il est très étendu. Mais il a aussi l'air vivant. Avec de jolies montagnes, des vallées et des monuments emblématiques. Les graphismes excellents, qui brillent surtout sur PC, y contribuent. Nvidia a ici préparé quelques friandises pour les joueurs ayant le pouvoir approprié sous le capot. Parce que le jeu requiert un PC puissant. Avec une GTX 1080, une résolution de 3440x1440 pixels et presque tous les réglages sur ultra, les frames varient de 35 à 50. Il s'agit ainsi d'un vrai régal avec des effets météorologiques impressionnants et une flore florissante.
Le plus grand monde ne vous apportera rien, s'il n'y a rien à y faire. Différentes tâches vous sont disponibles dans «Wildlands». Elles ne sont pas nécessairement très variées, mais il y a beaucoup d'armes et de mises à niveau pour vous divertir. Cela peut être utile de repérer les nombreux points sur la carte.
Il est conseillé d'envoyer vos drones avant d'attaquer une base ennemie. Vous pouvez marquer les ennemis depuis une distance suffisamment importante pour être en sécurité et planifier votre action. Pour ma part, ça revient à trouver le meilleur point d'entrée et à tirer en rafale dans la tête de mes ennemis. Ici, vous pouvez voir que dans «Wildlands», vous êtes également responsable de votre propre divertissement. Parce que le jeu vous offre également d'autres approches et vous fournit un arsenal généreux d'armes et d'équipement.
L'élément le plus important pour s'amuser avec ce jeu, et la raison principale pour laquelle j'y joue encore, est mes amis. Alors que le jeu avec les camarades artificiels perd rapidement son souffle, «Ghost Recon Wildlands» atteint vraiment des sommets, quand vous jouez avec jusqu'à trois potes. C'est vrai pour la plupart des jeux, mais «Wildlands»" est simplement le terrain de jeu idéal. Les missions deviennent à la fois plus tactiques et plus imprévisibles. Parfois, une mission se déroule sans accroc. Mais, le chaos peut aussi éclater, parce qu'un membre de votre équipe (moi) ne pouvait résister à l'envie de tirer sur le garde, pourtant bien trop éloigné, déclenchant ainsi l'alarme. Vous pouvez, avec les différents véhicules et gadgets à votre disposition, prendre d'assaut différents types de bases ennemies, ce qui, en règle générale, n'est jamais ennuyeux.
Pour moi, il est clair que «Ghost Recon Wildlands» est, pour un joueur en solo, simplement un jeu de tir moyen avec un graphisme démentiel et un gigantesque monde de jeu. Mais, si vous allez vous frotter au cartel de Santa Blanca de Bolivie avec vos potes, alors le dernier coup d'Ubisoft vous offrira l'aire de jeux idéale pour vous défouler sur un simple coup de tête.
En tant que fou de jeu et de gadgets, je suis dans mon élément chez digitec et Galaxus. Quand je ne suis pas comme Tim Taylor à bidouiller mon PC ou en train de parler de jeux dans mon Podcast http://www.onemorelevel.ch, j’aime bien me poser sur mon biclou et trouver quelques bons trails. Je comble mes besoins culturels avec une petite mousse et des conversations profondes lors des matchs souvent très frustrants du FC Winterthour.