
NZXT H1 : un boîtier canon à un prix (en apparence) prohibitif

La petite taille des boîtiers Mini ITX les rend de plus en plus populaires. Le H1 de NZXT, dans lequel l’entreprise a investi beaucoup en termes de recherche, en est la preuve. Le résultat est un boîtier bien pensé, mais coûteux.
Sur les mini PC, les fabricants doivent innover en matière de design pour répondre aux contraintes des petits boîtiers, à savoir l’espace limité, le flux d’air et donc la température. Chez NZXT, ces efforts ont abouti à l’un des plus beaux boîtiers que j’ai jamais vus : le H1. L’expérience d’assemblage est super, mais on ne peut pas en dire autant des températures et du prix.

Cher, mais avec des accessoires
Le H1 coûte un peu moins de 380 CHF (420 EUR). C’est un prix élevé qui se justifie en premier lieu par d’importants coûts de recherche et de développement. Pour NZXT, le H1 est un pari risqué : d’une part, il y a les coûts de développement élevés et d’autre part, le prix élevé du boîtier lui-même. Contrairement aux boîtiers habituels dits ATX l’entreprise vendra peu d’unités du H1. Si le pari est gagnant, NZXT aura fait un investissement important pour l’avenir.
Le prix élevé n’est toutefois pas uniquement dû aux coûts de recherche. Pour ce prix, NZXT équipe le boîtier d’un système de refroidissement à eau AIO de 140 mm et d’un bloc d’alimentation SFX de 650 watts. Le boîtier est uniquement proposé avec ces composants. Le refroidissement du boîtier ne peut pas être étendu sans intervention chirurgicale.
Les spécifications :
- dimensions : 187 × 187 × 305 millimètres,
- matériau : acier galvanisé à chaud et verre trempé,
- couleurs : noir et blanc,
- poids : 6,53 kilogrammes,
- ports panneau frontal : un port USB 3.2 Gen 2 type C, un port USB 3.2 Gen 1 type A et une prise jack,
- emplacements pour disques durs : 2 x 2,5 pouces,
- dimensions maximales de la carte graphique : 305 × 128 ou 265 × 145 millimètres et format d’emplacement de 2.5,
- hauteur maximale de la RAM : 45 millimètres,
- accessoires : câble PCIe Riser, bloc d’alimentation 650W SFX-L et système de refroidissement à eau AIO de 140 millimètres avec ventilateur de 140 millimètres.

Le H1 est entouré de trois panneaux. Le panneau frontal est en verre et le panneau arrière en mesh (maille métallique). À cela s’ajoute une grande pièce métallique en forme de U avec du mesh sur les côtés et des découpes pour le bouton d’alimentation et les ports. Des filtres à poussière magnétiques sont fixés sur la face interne de la pièce en forme de U. Le panneau arrière en mesh, lui, n’en est pas pourvu. Ce n’est pas si grave étant donné que l’air frais n’entre que sur les côtés et l’arrière fait office de sortie. Sur le panneau frontal se trouvent un port USB 3.2 Gen 2 type C, un port USB 3.2 Gen 1 type A et une prise jack.

Les panneaux latéraux sont encliquetés et peuvent être retirés sans vis. On ne voit pas grand-chose à travers le panneau de verre. Les LED Debug de la carte mère et l’avant de la carte graphique sont visibles. Le panneau de verre était manifestement inutile, j’aurais préféré un panneau en mesh supplémentaire. D’autant plus que le H1 n’a pas de ventilateurs d’évacuation et qu’il rejette donc de l’air chaud à travers la maille métallique.
L’assemblage dans le boîtier : un plaisir
Le montage des composants fournis pour le test montre que NZXT attache de l’importance à une bonne expérience d’assemblage. Tout est indiqué avec précision, vous n’avez en principe pas besoin du manuel. Des autocollants avec des chiffres vous indiquent ce que vous devez faire, dans quel ordre et où. Vous n’avez besoin du tournevis qu’une seule fois pour dévisser le support du radiateur et accéder à la carte mère.

Derrière un panneau amovible se cachent le bloc d’alimentation entièrement modulaire et deux emplacements pour disques durs de 2,5 pouces. Les disques sont insérés et maintenus en place par un mécanisme, vous n’avez pas besoin de vis. Tous les câbles sont déjà préinstallés, posés proprement et taillés à la bonne longueur ou presque : pour le câble à 24 broches de la carte mère, je dois tirer un peu fort pour pouvoir le fixer sur la carte. En ce qui concerne les câbles, tout le nécessaire est disponible pour pouvoir installer le maximum de matériel possible. Il y a notamment deux connecteurs d’alimentation PCIe à 6/8 broches pour le GPU, un seul connecteur CPU à 8 broches, un connecteur ATX à 24 broches et quelques connecteurs d’alimentation SATA.

L’AIO est compatible avec tous les sockets courants AM4 ou LGA 115x. Grâce à sa taille de 140 millimètres, il devrait également pouvoir accueillir les meilleurs CPU Intel ou AMD actuels. Pour installer la carte mère et autres, il vous suffit de relever le support de radiateur de l’AIO, de monter vos composants et de brancher les câbles. Vous n’avez ensuite qu’à remettre le support de radiateur en place. Tout est dimensionné avec précision, les tuyaux de l’AIO s’adaptent parfaitement. Pour les câbles, c’est un peu juste par endroits, par exemple lorsque vous montez les câbles des ports avant. Cela est toutefois dû au format réduit. Un bon point à mes yeux : le connecteur pour les ports du panneau frontal (bouton d’alimentation, LED, etc.) n’est en fait qu’un seul connecteur et non plusieurs comme c’est le cas habituellement. Votre RAM ne doit pas dépasser 45 millimètres de haut, sinon vous ne pourrez plus fermer le support du radiateur.

Les ports de la carte mère se trouvent sur la face inférieure du boîtier. NZXT mise sur une conception à deux chambres : vues de face, la carte mère se trouve à gauche et la carte graphique à droite. Ainsi, les ventilateurs du GPU et le ventilateur de l’AIO peuvent amener de l’air frais dans le boîtier des deux côtés. La ventilation se fait principalement par l’arrière. Le H1 ne dispose pas d’un ventilateur d’évacuation. Il s’agit donc d’un système à flux d’air positif. Dans notre scénario de test, la situation est encore différente.

Configuration et méthode de test
Comme le H1 est livré avec son propre AIO et son alimentation, le test n’est pas comparable avec les boîtiers testés jusqu’à présent. De plus, les boîtiers testés jusqu’à présent sont de toute façon des tours midi. Comparer un boîtier aussi grand avec le boîtier Mini ITX H1 n’a pas beaucoup de sens. Néanmoins, j’utilise une méthode similaire à celle utilisée pour les autres tests de boîtiers.
L’aspect le plus important est le flux d’air, c’est-à-dire l’efficacité avec laquelle l’air frais entre et ressort. Pour ce test, je soumets les composants suivants installés dans le boîtier aux tests de résistance HeavyLoad (pour le CPU) et FurMark (pour le GPU) :
Concernant le choix de la carte graphique : la Sapphire Nitro+ Radeon RX 5700 XT, que j’installe habituellement est trop longue. J’ai également essayé une ASUS GeForce RTX 2070S ROG Strix O8G Gaming, mais elle est trop large avec ses 2,7 pouces. Elle tient dans l’emplacement, mais les ventilateurs butent sur les filtres à poussière quand ils tournent. Sans les filtres, on pourrait ainsi loger une carte graphique de 2,7 pouces. Personnellement, je trouve toutefois que les filtres à poussière sont utiles et je ne les retire que pour le test.
Je fais tourner les tests de résistance pendant 20 minutes. Pour cela, je mesure la température du CPU, du GPU, de la carte mère et du chipset avec HWiNFO64. En ce moment, je fais les tests chez moi. Dans mon bureau à domicile, la température n’est pas toujours égale surtout lorsque je fais des tests de résistance de ce type. C’est pourquoi j’aère la pièce après chaque session afin de revenir toujours à peu près à la même température de départ, à savoir environ 23 °C. La commande des ventilateurs dans le BIOS est laissée sur défaut.
Je fais les tests trois fois : une fois dans l’état d’origine avec les deux filtres à poussière, ensuite, je retire le filtre du CPU et enfin celui du GPU.
Je note les températures toutes les deux minutes. Après chaque test, j’éteins le système et je le laisse refroidir.
De bonnes performances de refroidissement, mais avec des réserves
Sans plus attendre, voici les résultats des mesures :



Cela peut sembler beaucoup, mais 81 à 85 °C est un bon résultat dans le contexte d’un test de résistance. Les composants peuvent être suffisamment refroidis par l’AIO et le ventilateur du GPU. FurMark et HeavyLoad poussent un système au maximum de ses capacités. En réalité, les composants sont rarement aussi sollicités et pas de manière constante pendant 20 minutes. Le niveau sonore est de 55 décibels mesurés à 30 centimètres de distance. C’est relativement élevé, mais principalement dû à la carte graphique. La 2070 Super Turbo est bruyante parce qu’elle est équipée d’un ventilateur radial. Je l’ai déjà constaté quand j’ai testé la carte en question.
Son autre désavantage est que le ventilateur radial évacue l’air chaud par l’arrière de la carte graphique. Il ne reste donc pas dans le boîtier. C’est un avantage sur la plupart des petits boîtiers, mais un inconvénient pour le H1. Comme l’arrière de la carte graphique se trouve sur la face inférieure du boîtier, le ventilateur radial expulse l’air chaud par le bas du boîtier. L’air chaud monte et sur le H1, il ne peut sortir par le bas qu’à travers une fente étroite près des câbles à l’arrière. L’air chaud s’y accumule et la température monte à 74 °C. Je vous déconseille donc de monter dans le H1 une carte graphique avec un ventilateur radial, car la chaleur ne s’évacue pas bien.

Les valeurs sans filtres à poussière sont étonnantes : le CPU est deux degrés plus froid sans filtres, la carte mère trois degrés et le chipset quatre. À première vue, le retrait des filtres n’a pas d’effet sur le GPU. Cependant, le ventilateur radial tourne sans filtre jusqu’à deux pour cent moins vite, ce qui se traduit par un décibel de bruit en moins.
Au repos, les températures sont dans la fourchette d’un boîtier plus grand et donc très bonnes. Je ne mesure que 37 décibels. C’est un niveau de bruit que nous, les humains, trouvons agréablement silencieux.
Un boîtier super (cher)
J’aime beaucoup le H1, que ce soit son look, l’expérience d’assemblage ou les températures – exception faite de la carte graphique avec ventilateur radial. Je remplacerais simplement le panneau en verre par un deuxième panneau en maille.
On regrettera deux choses : le prix élevé et le manque de possibilités d’extension pour le refroidissement. Le prix se justifie par les accessoires fournis : un système de refroidissement à eau AIO comparable et un bloc d’alimentation SFX coûtent à eux deux dans les 250 CHF. Le boîtier ne coûte donc qu’environ 130 CHF.
Les accessoires fournis m’amènent au deuxième problème : vous n’avez pas le choix, ils sont inclus que vous le vouliez ou non. Vous ne pouvez de toute façon rien agrandir. Il n’y a pas de place pour un ventilateur d’évacuation qui pourrait pourtant très probablement optimiser les températures.
Néanmoins, si vous êtes à la recherche d’un boîtier Mini ITX dans lequel monter les meilleurs composants actuels, le H1 est un bon choix.
Concours
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NZXT H1
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La technologie et la société me fascinent. Combiner les deux et les regarder sous différents angles est ma passion.