

MacBook Pro M1 Max : premier bilan après deux heures d’utilisation

Le MacBook Pro M1 Max trône enfin sur mon bureau. Il est temps de tirer un premier bilan totalement subjectif. Je vous promets qu’il y aura d’autres infos à se mettre sous la dent à l’avenir.
Voilà maintenant exactement 126 minutes que j’ai récupéré le MacBook Pro, équipé du nouveau et surpuissant processeur M1 Max, dans le magasin digitec de Zurich. En tant qu’utilisateur de MacBook et monteur occasionnel de vidéos, j’ai bien sûr craqué pour le modèle gris argent de 16 pouces après sa présentation lors de la keynote. C’est la raison pour laquelle je ne veux pas vous cacher mes premières impressions. Néanmoins, cela reste un avis subjectif après une utilisation limitée du produit. Je ne peux donc pas fournir une analyse détaillée de ce dernier. Je reviendrai dans quelques jours avec plus d’informations.

Vous comprendrez vite pourquoi l’emballement médiatique autour de ce produit ne repose pas sur du vent.
MacBook Pro, le mastodonte des ordinateurs portables
Ça saute aux yeux que le MacBook Pro M1 Max est plus grand et plus lourd que son prédécesseur. Au moment du déballage, je suis malgré tout surpris par la taille et le poids. L’ordinateur affiche 2165 grammes sur la balance, soit environ un tiers de plus que son prédécesseur.


La forme me rappelle très légèrement les MacBook de l’époque où MagSafe existait encore. Les bords sont plus plats, le boîtier est plus épais. En général, le MacBook s’affirme plus que ses prédécesseurs.
Les fabricants ont fait bon usage de la place disponible dans cet ordinateur portable. Au visionnage de la première vidéo YouTube, je remarque l’utilisation des haut-parleurs du nouvel iPad Pro. Le son surpasse les performances des ordinateurs portables habituels. Les basses, les aigus et les médiums se distinguent en montant le volume, mais ce dernier devient presque désagréable.

En parlant de son, la prise jack 3,5 mm a été déplacée. La plupart des casques audios professionnels ont la prise du câble sur l’oreillette gauche. Il serait donc souhaitable que la prise de l’ordinateur portable se trouve également sur le côté gauche. Chez Apple, elle s’est toujours située à droite jusqu’à présent. Le câble passait à l’arrière de l’écran pour éviter de reposer sur votre clavier durant l’utilisation du MacBook.
La prise sur la gauche constitue donc une petite révolution. Ce changement ne paie pas de mine, mais fait partie des détails qui laissent une très bonne première impression.
Une gigantesque encoche
Le MacBook Pro possède une encoche. C’est aussi surprenant que ça en a l’air. Je comprends ceux qui se sont moqués de celle de la webcam en haut de l’écran, surtout dans le contexte de la décision controversée d’Apple. L’encoche est déjà dépassée sur les smartphones, plus personne n’en veut, et la vendre maintenant comme une nouveauté et une innovation pour les ordinateurs portables semble presque satirique voire vide de sens.
Mieux encore, après la controverse, Shruti Haldea, Product Line Manager des Mac Pro chez Apple, s’est exprimée dans le Same Brain Podcast et en a rajouté une couche.
C’est un moyen très astucieux de vous donner plus d’espace pour votre contenu.
La citation est certes sortie de son contexte, mais elle montre le fossé qui sépare Apple de l’avis global au niveau des encoches en général : dans le monde réel, personne n’aime ces petites encoches. Moins il y en a, mieux c’est.
Il y a néanmoins un « mais » : s’il doit vraiment y avoir une encoche, alors celle du MacBook Pro est aussi bonne qu’une encoche peut l’être. Elle fait saillie dans l’écran, à la même hauteur que la barre des menus en haut du système d’exploitation macOS. Le contenu effectif que vous utilisez n’est pas caché par celui-ci, sauf peut-être pour un film dont la diagonale d’image est exactement la même en mode plein écran. Vous avez des icônes et l’heure à droite, les éléments des menus de l’application active à gauche. Il y a un vide béant au milieu, maintenant rempli par l’encoche,
du moins au niveau de la largeur.
C’est très différent pour la hauteur. Pour que l’encoche s’adapte devant la barre des menus, ce n’est pas l’encoche qui doit convenir à cette dernière, mais l’inverse. Apple a simplement conçu la barre des menus pour qu’elle soit suffisamment grande.
Nous devons prendre en compte et normaliser la résolution de l’écran du M1 Max et de son prédécesseur avec le M1 pour que la comparaison ait un sens. En d’autres termes, le symbole de la pomme sur les deux captures d’écran a été rendu de la même taille dans Photoshop et superposé. J’ai ensuite tracé une ligne rouge au bas de la barre des menus pour une meilleure visibilité.


Quelques chiffres :
- hauteur de la barre des menus du M1 : 49 pixels ;
- hauteur de la barre des menus du M1 Max : 79 pixels.
Un impressionnant écran 120 hertz
« Si l’on en croit le marketing, la mini LED est la meilleure des OLED », déclare Luca Fontana, expert des technologies d’écran et de leurs critiques. Par conséquent, la mini LED est censée, d’après le marketing, être plus lumineuse, avoir plus de zones de gradation locale, produire de meilleurs niveaux de noir et, d’une manière générale, être simplement meilleure que tout ce qui a précédé.
La technologie n’est pas nouvelle : Apple ne l'aurait sinon probablement pas intégrée dans les MacBook. La marque à la pomme aime jouer la sécurité avant de lancer quoi que ce soit. Apple aime attendre que d'autres fabricants aient fait leurs premières expériences et que le département de recherche interne ait fini de se pencher sur la technologie. Parfois, la société basée à Cupertino attend très très longtemps, par exemple avec les encoches et les mini LED.

La première impression est convaincante. Aucun rétroéclairage irrégulier à l’horizon, c’est-à-dire un éclairage des zones de dimming situées en dehors de l’objet lumineux sur l’écran. Un collègue, Kevin, a fait la même expérience avec le sabre laser de Dark Vador devant sa tenue noire. Le même test avec les premières scènes du film Blade Runner en 4K montre que ça fonctionne.
L’écran de 120 hertz impressionne, surtout lorsque je fais défiler ou que je tape, tout semble de plus en plus fluide. J’aime beaucoup cette sensation. Selon moi, cette fonctionnalité fatigue également moins les yeux qu’un écran 60 hertz. Nous verrons bien à la longue.
Un premier bilan positif
Je m’abstiens délibérément d’utiliser le test de performance. Bien sûr, je pourrais parcourir Geekbench, mais je n’aurais pas le temps de faire plus. Une tentative a déjà eu lieu l’année dernière. Je compte refaire le test, j’en parlerai dans le prochain article.
Macbook Pro M1 Max Geekbench
Je dois faire un rapide Geekbench ?
- Oui85%
- Non15%
Le concours est terminé.
La première impression du nouveau MacBook Pro est qu’il est beau, grand, lourd et rapide. Je remarque déjà la puissance accrue du processeur du M1 avec l’ouverture des applications plus rapide qu’avant. L’écran reste néanmoins l’évolution qui m’impressionne le plus. Il est vraiment excellent.
Au niveau du look, le M1 Max est un MacBook Pro tel que je l’imagine, pas le modèle de l’année dernière, mais plutôt celui de 2013. La forme est des plus rétro et montre qu’il fallait par exemple de la place pour faire rentrer tous les ports, le refroidissement, le plus grand système sur puce et plus de batteries possibles dans le boîtier. Cela ne rend pas service à l’élégance simple, mais prouve que le principe « la forme suit la fonction » est toujours respecté par les têtes pensantes d’Apple.
Après 120 minutes de test, j’ai déjà oublié la présence de l’encoche. Néanmoins, impossible de ne pas m’énerver dès que je la remarque à nouveau.


Journaliste. Auteur. Hackers. Je suis un conteur d'histoires à la recherche de limites, de secrets et de tabous. Je documente le monde noir sur blanc. Non pas parce que je peux, mais parce que je ne peux pas m'en empêcher.