

Devialet Phantom II ; la petite enceinte ne fait pas de miracle

La petite Phantom II ne produit pas le son enchanteur de la grande Phantom I. C'est dommage, car elle serait bien plus pratique.
Je teste la Devialet Phantom II, une sorte de version miniature de la Phantom I. Elle est moins lourde, moins bruyante, moins chère et moins exclusive. Mais c'est peut-être justement pour cette raison qu'elle constitue une meilleure alternative dans la vie quotidienne d'une personne plus ou moins ordinaire. Cette enceinte multiroom est également disponible en deux variantes : 95et 98 dB. Je teste la version plus puissante, en noir.

Ennuyeuse, mais pratique ?
Il était déjà clair avant le test que la Phantom II ne serait pas aussi impressionnante que la Phantom I, car cette dernière est une enceinte sans fil de tous les superlatifs. Il y a certes le prix qui fait se dresser les cheveux sur la tête, mais le son donne aussi la chair de poule. De plus, l'enceinte est incroyablement puissante et dispose d'un design très étrange.
Avec ses 4,3 kilos, la Phantom II n'est pas non plus un poids plume, mais rien à voir avec la Phantom I et ses 11 kilos. Le fait que la Phantom II soit plus pratique se montre dès le chargement dans la voiture : Les deux cartons rentrent sans problème dans le coffre de ma petite Citroën C1. Lors du déballage, il n'est pas nécessaire d'avoir le doigté d'un grimpeur professionnel et les enceintes noires de 17 centimètres de haut semblent relativement discrètes.

Pas tout à fait pareilles
L'installation et l'utilisation de la Phantom II sont en grande partie identiques à celles de la Phantom I. L'application Devialet vous guide à travers le processus, la connexion à Spotify sur l'iPhone se fait via AirPlay 2, deux enceintes peuvent être couplées en mono comme système multiroom ou en paire stéréo. Je n'ai pas testé Android, mais les enceintes Phantom offrent différentes possibilités de connexion comme Bluetooth, UPnP ou câble optique.
Il y a néanmoins quelques différences. Ainsi, la Phantom II ne dispose pas d'une télécommande séparée, mais d'éléments de commande discrets sur le dessus. La petite enceinte ne s'allume qu'à l'aide du bouton de mise en marche, et non pas lorsque je touche sa surface ; je considère cela plutôt comme un point positif, car la Phantom I m'a dérouté au début. Une autre différence : la Phantom II peut également être éteinte via l'application.

Jusqu'ici, la Phantom II, relativement ordinaire, me convient mieux que la Phantom I, très inhabituelle.
Le son
Mais cela change quand je l'allume. Car le son est lui aussi malheureusement assez ordinaire. La Phantom II ne sonne pas mal du tout, mais la magie de la Phantom I a disparu. On n'a plus l'impression que la chanteuse et son groupe se trouvent directement dans la pièce et jouent en direct.
Malgré ses dimensions réduites, la Phantom II délivre des basses très puissantes et riches et s'en sort bien même dans les fréquences les plus basses. Ce sont plutôt les notes les plus élevées qui font la différence. Comme souvent, cela ne peut pas être corrigé avec l'égaliseur : si j'augmente les aigus, ça ne sonne pas aussi authentique que sur la Phantom I.
Une fois encore, pour éviter tout malentendu : c'est justement en mode stéréo que les deux Phantom II sonnent vraiment bien. Mieux que mes enceintes Magnat, bien mieux que n'importe quelle combinaison stéréo UE-Boom. Mais moins bien que la Phantom I.
Le petit détail agaçant
En fonctionnement, les deux haut-parleurs émettent un léger sifflement. Je ne l'entends que si je ne suis pas à plus d'un mètre et demi, si la pièce est très calme et si la musique est très faible à ce moment-là. Typiquement dans les pauses entre deux morceaux. Dès que je mets la lecture en pause, le sifflement disparaît également. On peut l'ignorer, mais à ce prix-là, il faut quand même le déplorer.
En revanche, les Phantom II ne bourdonnent pas en mode veille, contrairement aux grandes Phantom I.
Bilan
Les Phantom II sont moins spéciales que les Phantom I. Je peux très bien me passer de presque tout ce qui sort de l'ordinaire sur la Phantom I : poids élevé, prix élevé, design insolite, utilisation spéciale ; merci, mais non merci. Les Phantom II me conviennent mieux. Malheureusement, seule la Phantom I a un son exceptionnellement bon. Cette sensation de concert live, ce son direct... et voilà que je suis reparti avec mes éloges. Ce n'est pas le cas de la Phantom II. Si c'est ce que vous voulez, vous devrez en effet vous tourner vers les monstres.


Mon intéret pour l'informatique et l'écriture m'a mené relativement tôt (2000) au journalisme technique. Comment utiliser la technologie sans se faire soi-même utiliser m'intéresse. Dans mon temps libre, j'aime faire de la musique où je compense mon talent moyen avec une passion immense.